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Santé mentale

Distinguer le vrai du faux

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), une personne sur quatre vivra avec un problème de santé mentale à un moment ou l’autre de sa vie. Au-delà de ces personnes, presque tous seront touchés de près ou de loin par les effets de la maladie mentale: un membre de la famille, un ami ou un collègue de travail. Malgré ce nombre, la plupart des gens ont peu de connaissance sur la maladie mentale, si ce n’est par le biais des médias et du bouche-à-oreille. À cet égard, il importe d’apprendre à faire la distinction entre le mythe et la réalité, entre le vrai et le faux. Voici donc quelques exemples qui permettent d’y voir plus clair.

Faux : Les maladies mentales sont de véritables problèmes de santé qui ne peuvent pas être réduite à des hauts et des bas de l’existence. Ces pathologies réelles sont à l’origine de souffrances et d’invalidité. Par exemple, la maladie mentale est la principale cause d’absentéisme au travail.

Faux : Les proches d’une personne souffrant de maladie mentale jouent un rôle de premier plan dans le rétablissement de celle-ci. Le soutien d’un proche, d’un ami ou d’un collègue peut faire toute la différence.

Faux : Aucun facteur à lui seul ne peut causer de maladies mentales. Les maladies mentales sont des conditions complexes qui découlent d’une combinaison de génétique, de biologie, d’environnement et d’expériences de vie. Les membres de la famille et les proches jouent un rôle important en matière de soutien et de rétablissement. » - Source : ACSM- CMHA

Faux : Bien que les croyances populaires et la couverture médiatique de certains crimes puissent le laisser supposer, les personnes souffrant de maladie mentale ne sont pas plus enclines à commettre des crimes violents que tout autre groupe de la population. Aucune corrélation entre diagnostic psychiatrique et passage à l’acte violent n’a été scientifiquement prouvée. Ce qui est clair par contre, c’est que les médias envoient parfois une image négative de ces personnes, faisant croire, à tort,  qu’on doit se méfier d’elles. Notons que les personnes atteintes d’une maladie mentale sont beaucoup plus susceptibles d’être victimes de violence que d’être violentes.

Vrai: Si plusieurs éprouvent des difficultés à se rétablir, un grand nombre de ces personnes qui ont des pathologies psychiatriques s’améliorent voire se rétablissent complètement. Dans tous les cas, il est possible d’atténuer les souffrances et de se rétablir de différentes façons. Se rétablir signifie être capable de vivre et apprendre et participer à la vie sociale, malgré la persistance d’éventuels symptômes, ou après leur disparition.

Faux : La majorité des études démontrent que le fait d’avoir un proche atteint de maladie mentale provoque des effets négatifs sur la santé physique, surtout dans le cas de la prise en charge de cette personne. Une étude interne du Réseau avant de craquer rapporte que 82 % des familles se disent épuisées.

Faux : Selon les études, 15 % des enfants et des jeunes souffrent de troubles mentaux, chez la majorité d’entre eux, il n’y a pas de diagnostic. Au Québec, cela équivaut à plus de 230 000 enfants et jeunes.

Faux : La prise de distance n’est pas synonyme d’abandon, ni de désintérêt. Ce n’est pas parce que l’on s’éloigne que l’on ne s’intéresse plus à son proche, ou que l’on n’est pas concerné par sa souffrance. Il s’agit souvent pour la personne proche de faire respecter ses propres limites et ainsi prendre soin de soi. Cela peut même contribuer à faire acquérir davantage d’autonomie à la personne ayant une problématique de santé mentale. Souvent, prendre une juste distance permet de se recentrer et de retrouver ses capacités de penser et de réfléchir.

Faux : Il est possible pour eux de travailler. Ces personnes travaillent, sont bénévoles ou font bénéficier leur communauté de leurs compétences et de leurs aptitudes uniques. Même en cas de maladies mentales qui durent longtemps, elles peuvent apprendre à gérer leurs symptômes au quotidien.

Faux: La maladie mentale ne fait pas de différence entre le niveau d’intelligence, le statut socio‐ économique, la démographie, l’éducation, la religion ou le sexe. Personne n’est à l’abri de la maladie mentale, tout le monde peut être touché. Comme le diabète ou l’asthme, la maladie mentale ne vise pas les gens en fonction de leurs qualités ou leurs défauts. La maladie mentale et la déficience intellectuelle sont deux états complètement différents, qu’il ne faut pas confondre.

Vrai : Les études suggèrent que les attitudes stigmatisantes publiques envers les personnes aux prises avec un trouble mental grave se sont empirées au cours des dernières décennies. Les conséquences du stigma sont grandes : moins d’embauche, moins d’avancement au travail, diminution de l’estime de soi, isolement social, non-observance aux traitements, etc. Il s’agit là d’un phénomène plutôt paradoxal lorsque l’on apprend que la prescription d’antidépresseurs a augmenté de 75 % au Canada de 1999 à 2004.

Vrai et faux : L’alcool et les drogues jouent parfois un rôle dans le développement de certains symptômes ou troubles, mais ne causent pas la maladie. À long terme, la consommation d’alcool et de drogues peut mener à une psychose (psychose toxique), qui présente des symptômes similaires à ceux d’une maladie mentale. L’alcool et les drogues sont souvent consommés comme moyens d’affronter la maladie, même si en fait ils peuvent en aggraver les symptômes. Environ la moitié des personnes souffrant d’une maladie mentale ont également un problème de consommation de substances, et vice versa.

Vrai : En effet, les gens qui consomment de la drogue peuvent devancer de 7 ans l'apparition des premiers symptômes.

Faux : Il n’existe à ce jour aucune preuve que les antidépresseurs créent une dépendance. Cependant, à l’introduction comme à l’arrêt d’un antidépresseur, certaines personnes rapportent des effets secondaires tels que tremblements, maux de tête, somnolence ou agitation. Ces inconforts se résorbent généralement rapidement. On devrait en parler à son médecin qui pourra ajuster la posologie d’introduction ou de retrait en conséquence.

Faux : Malgré les risques que comporte la situation, beaucoup d’enfants sont résilients, c’est-à-dire qu’ils développent leur capacité à rebondir face au stress d’une manière proactive plutôt que passive. Force, empathie, compassion, tolérance, compréhension et une appréciation de la vie viennent s’inscrire dans leur parcours de vie. Selon les études, une plus grande intelligence et de fortes compétences interpersonnelles apparaissent comme protégeant l’enfant d’issues défavorables et ce, à la fois dans le court et le long terme.

Références

http://www.msss.gouv.qc.ca/sujets/prob_sante/sante_mentale/index.php?aid=6

www.masantementale.gouv.qc.ca

http://canalsante.tv/4-mythes-sur-les-maladies-mentales/

http://santetravail.uqam.ca/sante-mentale/8-mythes-et-realites-de-la-maladie-mentale

http://www2.thefsagroup.com/CMHA/pdfLib/Myths-about-MI-NTNL-brochure-FR-2014-web.pdf

http://www.psycom.org/Espace-Presse/Mythes-et-realites/Idees-recues-en-psy

http://cssspnql.com/docs/default-source/Forum-sant%C3%A9-2015/05-d%C3%A9mystifier-la-maladie-mentale_fr_audrey-v%C3%A9zina.pdf?sfvrsn=2

http://www.stresshumain.ca/le-stress/quiz/maladies-mentales-mythes-ou-realites.html

https://www.cmha.ca/fr/mental_health/la-violence-et-la-maladie-mentale

http://www.shepellfgi.com/fr-ca/votre-esprit/mh_mythfacts.asp

http://www.cmha.ca/fr/mental_health/mythes-et-realites-sur-la-maladie/#.Va6cDKR_Oko

http://www.ffapamm.com/publications/bibliotheque-virtuelle/mythes-croyances